Ma salopette de Teletubbies

Bonjour,

je vous présente ma salopette de Teletubbies, ma salopette-presque-ratée, bref une salopette qui ne m'a pas convaincue !

J'ai cousu cette salopette en velours rose en automne 2019 et il s'agit de mon tout premier vêtement. Si je ne la publie qu'aujourd'hui sur mon blog, c'est tout simplement que je ne l'avais jamais porté avant le confinement n°2 de 2020 !!!

Du coup, j'ai pas mal de choses à vous raconter sur cette cousette-presque-de-l'échec !

Le choix du patron

Je crois que ce projet a pris simplement un mauvais départ. En effet, j'ai très mal choisi mon patron. Enfin, je l'ai choisi pour de mauvaises raisons...

Il s'agit de la salopette de Make it yours, acheté sur Makerist lors de la fameuse vente de patrons à 2€. Et là, vous avez compris l'erreur. Ce n'est pas le patron qui m'a fait de l'oeil, mais son prix. Ce jour là, j'ai acheté 5 patrons, et je n'ai, à ce jour, imprimé et cousu que cette salopette...

Je ne vais pas m'étendre plus longtemps sur cette partie là, mais je crois qu'on a compris le problème : attiré par la promotion comme une mouche par de la confiture, j'ai manqué de discernement et acheté un patron qui ne va pas du tout avec ma morphologie...

J'étais donc mal partie !

Le choix du tissu

Le velours rose vient des Coupons Saint Pierre, là encore, on est sur une vente assez évènementielle chez eux, avec un gros arrivage de coupons de velours colorés. 

J'ai été assez déçue du tissu quand je l'ai reçu. Tout d'abord, je m'attendais à un rose plus beige, moins bonbon. Et ensuite sur la tenue du tissu. J'ai eu, quand j'étais petite, pas mal de vêtements en velours, et ils étaient plutôt court en poils et assez rigide. Là, c'est très très mou !

Je voulais coudre du velours pour mon premier vêtement car j'avais lu ici et là que cette matière, épaisse et rigide, serait simple à manipuler. Et bien, ce ne fût pas le cas ! J'ai eu pas mal de difficulté pour couper droit mais je crois que ça ne se ressent pas trop dans le rendu final.

Pour éviter que les poches latérales ne créent de sur-épaisseur, j'ai pris les chutes du coton que j'avais utilisé pour coudre le lunch bag Elsa pour ma Maman.

La réalisation

Le patron d'origine est en allemand. Les instructions sont très mal traduites, et donc pour une débutante qui réalise son premier vêtement c'était très perturbant ! J'ai dû sans cesse vérifier chaque étape car je ne comprenais pas certains termes techniques, que je n'avais jamais lu nulle part : normal c'est traduit mot à mot et celà n'a plus de sens.

Exemple : sur les pièces de patron il est écrit "ligne de grain" sauf que je n'avais jamais lu ça nulle part. En effet, c'est une traduciton mot à mot de "grain line" qui est en fait le droit fil tout simplement. Alors, oui quand on a l'habitude et qu'on a manipulé plus d'une fois un patron ce n'est pas dérangeant, mais pour ma première expérience j'étais tout simplement perdu !

La réalisation s'est tout de même bien passé. Je me suis beaucoup aidé de mon encyclopédie de la couture (édition Flammarion) pour vérifier les termes techniques.

J'ai été très lente, forcément, pour une première cousette. J'ai aussi été géné par l'épaisseur du tissu, et comme je ne connaissais pas encore bien ma machine, je n'ai pas varié la longueur de point pour me faciliter la tâche. Maintenant que je sais jouer avec ce facteur, c'est bien plus simple !

Le résultat final

Une fois terminé et enfilé, j'ai été très très déçue. J'ai immédiatement dit : je ressemble à un 5ème Teletubbies, c'est moche.

Du coup, j'ai caché ma salopette au fond de mon placard et ma confiance en moi en a pris un gros coup. Je n'ai pas retouché à ma machine à coudre avant le printemps 2020 et ma salopette était roulé en boule quelque part dans les méandres de mon dressing...

Quand nous avons déménagé, à l'été 2020, je suis forcément retombée sur ma salopette au moment de faire les cartons. Je n'avais pas le coeur de la jeter malgré tout.

Et finalement, à l'automne, je l'ai ressorti de son tiroir et je l'ai regardé avec un oeil neuf. Mes finitions ne sont pas si mauvaises après tout ! Je l'ai enfilé et, même si je trouve toujours que je ressemble à un Teletubbies, je la trouve confortable.

Je ne sais pas si j'aurai envie de sortir avec pour autant, mais pour le confinement de l'automne, c'est un vêtement adapté. Je suis aussi à l'aise qu'en pyjama sauf que je porte de vrais habits !

Les principaux défauts sont : la poche qui n'est pas du tout posé droite, je pourrais découdre et la recoudre à nouveau si je n'avais pas une flemme olympique. Ensuite, je pense que j'aurai dû surpiquer mes bretelles pour qu'elles soient plus "nettes".

D'un point de vue morphologique, je trouve qu'elle mets mes hanches en valeur dans le mauvais sens du terme. Et mes fesses disparaissent complétement ! Bref, je ne me sens pas du tout jolie quand je la porte. J'ai plutôt l'habitude de porter des vêtements cintrés à la taille, donc ça change beaucoup et je ne reconnais pas mon corps.

Ce que j'ai appris grâce à ce projet

Je suis en grande fan des salopettes depuis toute petite (#BornIn90s) donc c'était vraiment un vêtement que j'avais envie de coudre dès que j'ai eu ma machine. Sauf que là, on est clairement sur un mauvais choix de patron qui a été guidé par 2 critères principaux : son prix et son niveau de difficulté.

Ce que m'a appris cette salopette, c'est que le choix d'un patron ne doit pas être fait sur un coup de tête. Le prix et la difficulté ne peuvent pas être les seuls critères déterminants. 

Depuis, je prends beaucoup plus mon temps avant d'acheter un patron. Je me fais des boards thématiques sur Pinterest pour stocker un maximum d'informations sur le patron en question. Je cherche des articles de blogs pour m'inspirer mais surtout connaitre les éventuelles difficultés rencontrées, je cherche des ressources complémentaires (tuto, sew-along, etc).

Grâce à ça j'ai pu coudre des patrons que je croyais difficile (comme la blouse Airelle de Deer and Doe qui a un niveau de difficulté de 3/5) avec bien plus de facilité.

En conclusion, je dirai que ce premier challenge de couture m'aura appris beaucoup sur ma démarche, plus que techniquement. Et finalement, j'ai bien fait de ne pas jeter cette pauvre salopette à la poubelle il y a 1 an !

Mais je n'ai pas dit mon dernier mot, je suis toujours en quête du patron de salopette de mes rêves, et mon petit doigt me dit que je suis sur la bonne voie... Affaire à suivre !