Bonjour,

Vous est-il déjà arrivé de rater complètement un projet tricot ? C'est une expérience que j'ai vécu sur l'un de mes premiers gros projets. Avant de décider de tout défaire pour repartir sur de meilleures bases, petit retour en arrière sur comment j'en suis arrivée là...

Le projet initial : un manteau

Le second « gros » projet de tricot auquel je me suis attaqué au cours de l’hiver 2018 est un manteau.

Il s’agit du modèle n°532 du catalogue 2018/2019 de Bergère de France.

Catégorisé comme « Facile » (3/6 dans la notation de Bergère de France), il ne comporte pas de difficulté apparente.

Pourquoi j'ai choisi ce modèle ?

Tout d’abord j’avais envie de réaliser une "grosse pièce", pour le challenge. Je cherchais depuis longtemps dans le commerce un gilet XXL pour l’hiver, sans trouver ce qui me plait ou dans mon budget.

Ce modèle est réalisé en point de riz, cela me permettra de découvrir un nouveau point basique.

J’ai débuté entre Noël et le jour de l’An et je l’ai achevé aux premières chutes de neiges, en février 2019.

Pour le challenge temps, on ne peut que s’améliorer ! Les augmentations et diminutions m’ont posé quelques problèmes pour garder le rythme correct du point de riz et j’ai commis quelques erreurs, rien de flagrant mais ça me chiffonne.

Ce qui va réellement poser problème, c’est au moment de l’essayage.

Aïe, ça ne me plait PAS DU TOUT !

Tant d’effort pour ça…

Je n’aime pas les épaules qui tombent trop bas (photos ci-dessous). L’ensemble est trop long et pèse, ce qui donne une drôle de silhouette… Mes panneaux de devant sont trop étroits : impossible de fermer le manteau…

Je tente de me rassurer : tu es trop exigeante, tu débutes, c’est normal de ne pas être satisfaite à 100%.

Oui mais voilà, le printemps arrive et je me rends compte que je n’ai JAMAIS porté mon manteau-gilet XXL…

Je regarde, dépité, cette quantité de laine, qui représente une certaine somme d’argent, mais surtout de nombreuses soirées passées à tricoter... pour rien !

J’analyse les « défauts » de mon ouvrage. Je relis le patron. Certes, j’ai commis quelques erreurs (avant trop étroit, quelques loupés sur le point de riz) mais je comprends surtout avec un peu de recul que c’est simplement le modèle qui ne me convient pas. Les épaules sont volontairement tombantes, et cela ne correspond pas au style de vêtement que je recherche et que j'aime porter.

Ma décision est prise : je dois détricoter.

Une nouvelle veste sur-mesure

Je procrastine, prétextant que la météo ne se prête plus à ce type de projet... je préfère terminer mon en-cours... finalement je commence un nouveau projet... et la météo fait la capricieuse pour me donner tort !

Je cherche, j’arpente le web, à la recherche d’un modèle qui corresponde à mon fil, à mes gouts et mes compétences actuelles de tricoteuse.

Début mai, je me décide enfin, je commence à démonter les manches, les coutures latérales et la bataille avec le fil…

Détricoter n’a vraiment rien d’une partie de plaisir ! Moralement c’est un peu dur de voir le travail de plusieurs semaines s’effacer en quelques secondes…

Je m’organise un peu : je détricote une manche entière pour en tricoter une nouvelle avant de m’attaquer à la suite. Je détricote au fur et à mesure que le nouveau projet prend forme.

Et le fameux projet sera finalement une veste que j’ai baptisé BLOK.

Je suis partie d’un modèle gratuit Phildar trouvé sur Ravelry.

La coupe plus courte me plaisait, le fil employé est proche du mien et il est « débutante ». Le modèle est très précis en terme de mesure.

Oui, mais…

Oui, mais, j’ai vraiment pas envie de passer trop de temps sur ce remake...

Oui, mais, le fil est proche sans être le même...

Alors je refais un échantillon (point mousse), je sors la calculatrice et j'adapte le modèle !

Les manches sont tricotées sans augmentations, ce sont des rectangles. Je tique. Elles risquent d’être bien trop larges au niveau des poignets ? Je prends le problème à l’envers, et comme je préfère diminuer qu’augmenter, je tricote donc mes manches du haut vers le bas en diminuant 10x1 maille de chaque côté tous les 10 rangs. Cela me donne aussi une meilleure aisance au niveau des emmanchures car j'ai tendance à rabattre mes mailles un peu trop serré.

Comme je n’aime pas l’étape de l’assemblage, je décide de tricoter le corps d’un seul bloc : j’additionne le dos et les 2 panneaux avant (d’où l’idée du nom BLOK pour cette veste). Gain de temps !

L’ensemble est très carré, facile à assembler. Je n’ai qu’à « emboiter » les manches et suivre le tracé très net des diminutions.

Et finalement, 1 mois et demi après la première maille, j’obtiens une veste BLOK 100% personnalisé que j’ai envie de porter... et la météo n’est pas d’accord avec moi : l’été c’est vendredi prochain…

Et vous, avez-vous déjà dû défaire un projet qui ne vous plaisait pas ? Ou simplement récupéré un fil que vous aimez sur un ouvrage dont vous vous étiez lassé ?

Une veste ? non deux ! remake d'un projet

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